Christian Bigaud - Orgue de barbarie
Chanson française d'hier et d'aujourd'hui

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LES AMANTS D'UN JOUR
Claude DELECLUSE / Marguerite MONNOT (1957)
 

- 1 -
Moi j’essuie les verres
Au fond du café
J’ai bien trop à faire
Pour pouvoir rêver
Et dans ce décor
Banal à pleurer
Il me semble encore
Les voir arriver

Ils sont arrivés
Se tenant par la main
L’air émerveillé
De deux chérubins
Portant le soleil
Ils ont demandé
D’une voix tranquille
Un toit pour s’aimer
Au coeur de la ville
Et je me rappelle
Qu’ils ont regardé
D’un air attendri
La chambre d’hôtel
Au papier jauni
Et quand j’ai fermé
La porte sur eux
Y’avait tant d’soleil
Au fond de leurs yeux
Que ça m’a fait mal
Que ça m’a fait mal...



- 2 -
Moi j’essuie les verres
Au fond du café
J’ai bien trop à faire
Pour pouvoir rêver
Et dans ce décor
Banal à pleurer
C’est corps contre corps
Qu’on les a trouvés...

On les a trouvés
Se tenant par la main
Les yeux refermés
Vers d’autres matins
Remplis de soleil
On les a couchés
Unis et tranquilles
Dans un lit creusé
Au coeur de la villle
Et je me rappelle
Avoir refermé
Dans le petit jour
La chambre d’hôtel
Des amants d’un jour
Mais ils m’ont planté
Tout au fond du coeur
Un bout d’leur soleil
Et tant de couleurs
Que ça me fait mal
Que ça me fait mal...

- 3 -
Moi j’essuie les verres
Au fond du café
J’ai bien trop à faire
Pour pouvoir rêver
Et dans ce décor
Banal à pleurer
Y’a toujours dehors
La chambre à louer.